Imitation of life
Imitation of life
Un garçon grandit dans une famille rom qui ne lui ressemble pas, la couleur de la peau fait la différence. Le déni des origines pèse dès lors sur son enfance. Parti vivre seul en ville, il tente une nouvelle vie, anonyme, mais il n’y trouvera pas sa place. La haine de soi étouffe son intégration sociale et le pousse finalement à commettre un acte meurtrier contre un jeune Rom, dans un tramway.
Sommes-nous libres de nos choix ou sommes-nous prédestinés ? Telle est la question que pose Kornél Mundruczó à partir d’un fait divers qui s’est déroulé à Budapest en 2015. Ses acteurs deviennent les ingénieux protagonistes d’une fiction, dans laquelle l’espace de jeu est, au sens propre, retourné et prennent le racisme ordinaire à bras-le-corps. Un regard lucide sur les contradictions d’une société, hongroise parmi d’autres, où règnent toutes les formes de discrimination au quotidien.
Mise en scène Kornél Mundruczó — Proton Theatre
Avec Lili Monori, Roland Rába, Annamária Láng, Zsombor Jéger, Dáriusz Kozma
Scénographie Márton Ágh
Costume Márton Ágh, Melinda Domán
Lumière András Élteto
Texte Kata Wéber
Dramaturgie Soma Boronkay
Musique Asher Goldschmidt
Assistant mise en scène Anna Fehér
Direction technique András Élteto
Régie lumière Zoltán Rigó
Régie son Dániel Hidvégi
Régie plateau Benedikt Schröter
Accessoiristes Tamás Fekete
Assistants plateau Zsolt Zsigri
Habilleuse Melinda Domán
Coproduction Wiener Festwochen — Vienna, Theater Oberhausen, La Rose des Vents — Lille, Maillon — Théâtre de Strasbourg - Scène européenne, Trafó House of Contemporary Arts — Budapest, HAU Hebbel am Ufer — Berlin, HELLERAU — European Center for the Arts — Dresden, Wiesbaden Biennale
Avec le soutien de KUBIK Coworking, Kryolan City, Open Casting, PP Business Centre — Budapest, VisionTeam.
C'est dans une ère post-socialiste que Kornél Mundruczó effectue ses études supérieures à l'Université de Budapest, en section cinéma. Acteur à ses débuts, il réalise en 2000 This I Wish and Nothing More. Immédiatement reconnu, ce premier film marque le début d'une carrière fulgurante comprenant une dizaine d'œuvres (Pleasant Day, Johanna, Delta, White God...) témoignant toutes d'une exigence et d'un anticonformisme récompensés par les plus grands festivals, dont celui de Cannes. Parallèlement à ce travail cinématographique, Kornél Mundruczó s'intéresse au théâtre. Comme ses films, ses spectacles s'attachent aux laissés pour compte, aux marginaux, «les seuls qui peuvent encore nous tendre un miroir». Hyperréalistes et lyriques à la fois, ils mettent en lumière la part sombre et brutale de l'humanité et plongent le spectateur en eaux troubles. Son théâtre ne prend pas de gants pour aborder les sujets qui dérangent : secte totalitaire et société en mal de rêves dans La Glace ; violence et inceste dans The Frankenstein Project ; trafic d'humains et prostitution dans Hard to Be a God. Kornél Mundruczó a présenté au Festival d'Avignon Disgrâce en 2012. Son film La lune de Jupiter a fait partie de la sélection du Festival de Cannes en 2017.