Nicht Schlafen (pas dormir)

Nicht Schlafen (pas dormir)

Alain Platel
Du 23 au 27 mai 2017
MC93
1h40
© Chris Van der Burght

Nicht schlafen se nourrit de l’œuvre du grand compositeur autrichien de la fin du XIXe siècle Gustav Mahler et de la période historique qu’elle illustre: le début d’une nouvelle ère, incertaine et chaotique. À sa musique se mêlent les traditions polyphoniques des chanteurs congolais Boule Mpanya et Russell Tshiebua.

Alain Platel mélange les influences d’hier et d’aujourd’hui, ses danseurs ancrent le geste dans l’ici et le maintenant. Nicht schlafen est une œuvre chorégraphique au souffle vital. Cette nouvelle création riche et éclectique à l’image de l’œuvre des ballets C de la B accompagne la réouverture de la MC93 en inaugurant le grand plateaudu théâtre rénové.

 

Alain Platel se penche sur ce siècle naissant, à la lumière de l’ouvrage de l’historien Philipp Blom : Les années vertigineuses : Europe, 1900-1914. Ces premières décennies ne sont pas sans rappeler notre propre entrée dans le XXIe siècle et c’est bien ce parallèle que souhaite mettre en lumière Alain Platel. Intérêt historique donc, mais aussi esthétique. La musique de Gustav Mahler (mort à Vienne en 1911) est le reflet des incertitudes de son temps et exacerbe les émotions de l’époque. Ses grandes symphonies alternent entre trivialité et gravité et libèrent l’écriture musicale de l’époque. Un romantisme apocalyptique donc, qui emboîtera progressivement le pas du modernisme.

Alain Platel interroge cette révolution artistique et la vie de ce grand artiste autrichien pour signer une œuvre résolument contemporaine, à l’image du credo de la compagnie. « Cette danse s’inscrit dans le monde et le monde appartient à tous. ».

Générique

Mise en scène Alain Platel

Composition et direction musicale Steven Prengels

Création et interprétation Bérengère Bodin, Boule Mpanya, Dario Rigaglia, David Le Borgne, Elie Tass, Ido Batash, Romain Guion, Russell Tshiebua, Samir M’Kirech

Dramaturgie Hildegard De Vuyst
Dramaturgie musicale Jan Vandenhouwe
Assistance artistique Quan Bui Ngoc
Scénographie Berlinde De Bruyckere
Création lumière Carlo Bourguignon
Création son Bartold Uyttersprot
Création costumes Dorine Demuynck
Régisseur plateau Wim Van de Cappelle
Photographie Chris Van der Burght

Production Les ballets C de la B.

Coproduction Ruhrtriennale, La Bâtie-Festival de Genève, TorinoDanza, La Biennale de Lyon, L’Opéra de Lille, Kampnagel Hamburg, MC93 — Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Holland Festival, Ludwigsburger Schlossfestspiele.

Distribution Frans Brood Productions.

Avec l’appui de la ville de Gand, de la Province de la Flandre-Orientale, des autorités flamandes, du Port of Ghent.

En partenariat avec les Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis.

Remerciements Université de Gand et Prof. Dr. Paul Simoens et Marianne Doom, Guy Cuypers & team, Alexi Williams, Bart De Pauw, Bob et Monir, K49814, Isnelle da Silveira, Lieven Vandeweghe, Griet Callewaert, les volontaires et le personnel de l’atelier Berlinde De Bruyckere, Pierre Philippe Hofmann, Manège de Hoefslag in De Pinte, Warner Classics. 

Alain Platel

Alain Platel est orthopédagogue de formation et autodidacte en tant que metteur en scène. En 1984, il forme avec des amis et membres de sa famille une troupe fonctionnant en collectif. À partir de Emma (1988), il se distingue plus clairement en tant que metteur en scène. Il crée Bonjour Madame (1993), La Tristeza Complice (1995) et Iets op Bach (1998), des spectacles qui font émerger les ballets C de la B (nom adopté par la troupe) sur la scène internationale. En compagnie de l'auteur Arne Sierens, il crée Moeder en kind (1995 Mère et enfant), Bernadetje (1996) et Allemaal Indiaan (1999 Tous des Indiens) pour la compagnie de théâtre jeune public Victoria de Gand. 

Après Allemaal Indiaan (Tous des Indiens), Alain Platel annonce qu'il ne produira plus de nouveau spectacle. Mais en 2003, Gerard Mortier le convainc de créer Wolf, une pièce sur Mozart pour la RuhrTriennale. Suivra le projet choral Coup de Chœurs monté à l'occasion de l'ouverture du nouveau KVS et qui marquera le début d'une étroite collaboration avec le compositeur Fabrizio Cassol. En 2006, vsprs, constitue un changement de cap. L'exubérance des spectacles précédents, s'exprimant par la diversité des interprètes et les thèmes abordés, cède la place à une plus grande introspection et une plus grande nervosité, en révélant un univers de pulsions et d'aspirations mais aussi de violence, comme dans Nine Finger (2007) avec Benjamin Verdonck et Fumiyo Ikeda. 

Après le style baroque de pitié ! (2008), Out Of Context for Pina (janvier 2010) offre une réflexion quasiment ascétique sur l’arsenal de mouvements entourant les spasmes et les tics. À travers ce langage chorégraphique, Alain Platel poursuit logiquement sa recherche d’une traduction pour les sentiments trop forts. Son aspiration à quelque chose qui dépasse l’individu est de plus en plus palpable. 

En collaboration avec Frank Van Laecke, il crée Gardenia (juin 2010), dans lequel la fermeture d’un cabaret pour travestis constitue le point de départ d’une plongée au cœur des vies privées d’un mémorable groupe de vieux artistes. En 2015, Alain Platel et Frank Van Laecke renouvèlent leur collaboration avec la création de En avant, marche !, un spectacle qui s'inspire de la tradition des orchestres de fanfare et des harmonies et dont la direction musicale est confiée au compositeur Steven Prengels. 

À la demande de Gerard Mortier, Alain Platel crée C(H)ŒURS (2012) avec les fameuses scènes chorales des opéras de Verdi. Dans un deuxième temps, il y ajoute des morceaux de l’œuvre de Richard Wagner. Dans C(H)ŒURS, son plus vaste projet jusqu’à présent, Alain Platel, avec ses danseurs et le chœur du Teatro de Madrid, explore à quel point la beauté du groupe peut constituer un danger. La portée politique de spectacles comme tauberbach (2014) et Coup Fatal (collaboration avec Fabrizio Cassol 2014) se trouve dans la joie de vivre et l'énergie qui éclatent de la scène et qui manifestent des moyens de (sur)vivre dans des circonstances indignes.

Alain Platel collabore également à des projets de moindre envergure comme pour Nachtschade (pour Victoria de Gand en 2006) et accompagne des artistes tems que Pieter et Jakob Ampe pour leur création Jake & Pete’s big reconciliation attempt for the disputes form the past (2011). Ces deux projets ont d'ailleurs beaucoup influencé la conception qu'Alain Platel se fait du théâtre.

Entre-temps, il a multiplié les films de danse en toute discrétion, que ce soit avec la réalisatrice britannique Sofie Fiennes (Because I Sing en 2001, Ramallah!Ramallah!Ramallah! en 2005 et VSPRS Show and Tell en 2007) ou seul avec les ballets de ci de là (2006), une plongée impressionnante dans la vie d’une troupe formée il y a vingt ans et qui nous amène jusqu’au Vietnam et au Burkina Faso. Il s’agit aussi et surtout d’une ode à la ville de Gand, son port d’attache. 

© Chris Van der Burght
© Chris Van der Burght
© Chris Van der Burght
© Chris Van der Burght
Représentations
mar 23 mai 2017
mer 24 mai 2017
jeu 25 mai 2017
ven 26 mai 2017
sam 27 mai 2017
Tarifs

de 9€ à 25€

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